Dès la préhistoire la commune de Faÿ-Lès-Nemours, est occupée par des civilisations, comme l’atteste les nombreux polissoirs de la période néolithique découverts sur le territoire communal.

Des circuits balisés partant du parking face à la mairie permettent de découvrir les principaux polissoirs, disponible sur notre site internet : http://www.tourisme-paysdenemours.fr/.../circuit...

 Au Moyen-Âge, un château est construit, il en subsiste quelques traces dans le bâtiment. Au 15ème siècle, plusieurs familles se succèdent et il prend des allures de château de la Renaissance. Au 17ème siècle la demeurent passe aux mains des Rougé de Plessis-Bellière* et connaît de multiples transformations. Après la Révolution Française, les biens formant le domaine du marquisat de Faÿ sont vendus comme biens nationaux et le château appartient successivement à de nombreux propriétaires.

La marquise du Plessis-Bellière :

En 1639, Jacques de Rougé du Plessis-Bellière épousa Suzanne de Bruc de Montplaisir.

Jacques de Rougé du Plessis-Bellière était un grand officier durant la guerre de Trente Ans, lieutenant général des armées du roi Louis XIV et pour qui les terres de Faÿ (aujourd’hui Faÿ-lès-Nemours) ont été transformées en marquisat en 1652. Jacques de Rougé est dès lors appelé "Le marquis du Plessis-Bellière" et fonda ainsi la lignée des marquis de Plessis-Bellière de Faÿ. A la suite de blessures, lors d’une grande bataille en Italie en 1654, le domaine passa à sa veuve, Suzanne marquise du Plessis-Bellière et de Faÿ.

Suzanne du Plessis-Bellière, marquise de caractère, amie de Madame de Sévigné, est une dame du monde, cultivée, proche des artistes et écrivains de son temps.

Elle délaisse le château de Faÿ pour être au plus près de la cour et s'installe dans son hôtel de Charenton, non loin de Saint-Mandé ou demeure le surintendant Nicolas Fouquet et ministre des finances du roi soleil, avec qui elle se lie d’amitié. Elle était très proche des plus grands artistes et possédait une collection d’œuvres d’art inestimable. Elle fut, avec Madame de Lafayette et Mademoiselle de Scudéry, à l'origine des premiers salons littéraires. En 1661, la marquise du Plessis-Bellière tenta de sauver Fouquet lors de sa disgrâce, et l'hébergea dans son hôtel particulier de Nantes. Mais le surintendant est arrêté par le capitaine d'Artagnan, et la marquise du Plessis-Bellière subit le même sort : elle fut internée par ordre du roi Louis XIV au château de Montbrison. Le monarque précise à ses mousquetaires les conditions de sa détention : ils peuvent « laisser promener madame du Plessis-Bellière dans le château de Montbrison pourvu que vous l'accompagniez et qu'elle ne parle à personne… ». De ce que l'on connaît de son séjour forcé à Montbrison, elle va entendre la messe des sœurs de l'église Sainte-Claire à qui elle fera un don important avant son départ. En effet, son état de santé exigea un assouplissement de sa détention, et elle put rejoindre les siens en son hôtel de Charenton près de Paris. Elle y vécut les dernières années de sa vie entourée de grands artistes et poètes. Elle mourut à l'âge canonique de 100 ans.

Suzanne de Bruc de Montplaisir, Marquise du Plessis-Bellière et de Faÿ-lès-Nemours, fut célèbre par son esprit et marqua son époque, elle eut une vie passionnante qui inspira de nombreux romans d'aventures, parmi lesquels nous pouvons citer le personnage d'Elise du Vicomte de Bragelonne, d'Alexandre Dumas, ou les histoires adaptées au cinéma d'Angélique, Marquise des Anges de Anne et Serge Golon.

Sources :

Le patrimoine des communes de la Seine-et-Marne, éditions Flohic

www.tourisme-paysdenemours.fr

www.fay-les-nemours.fr/histoire 

www.le-pays.fr

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